Interview avec Timea Balajcza: La traduction automatique - La machine ne remplacera jamais l’homme

 

Timea Balajcza sur les avantages et les limites de la traduction automatique

 « Dans le secteur de la traduction, la machine ne remplacera jamais complètement l’homme » affirme Timea Balajcza, fondatrice du cabinet de traduction Balajcza Services Linguistiques, dont le siège social se trouve à Varsovie. Elle s’appuie ce faisant sur une expérience du marché de plusieurs années : créé en 2010, le cabinet propose actuellement plus de 250 combinaisons linguistiques, en collaboration avec un réseau mondial de 1500 traducteurs. Cela ne signifie pas pour autant que Balajcza Services Linguistiques n’utilise pas les possibilités offertes par les technologies modernes.

« Nous utilisons deux programmes CAT, mais surtout SDL Trados » indique Timea Balajcza. CAT est l’abréviation du terme anglais computer-assisted translation, c’est-à-dire traduction assistée par ordinateur et SDL Trados est un logiciel professionnel et réputé sur le marché. Les avantages offerts par l’application de programmes CAT sont évidents pour la fondatrice du cabinet : « l’augmentation de la rapidité des traductions, l’optimisation de leur qualité et le maintien de la cohérence terminologique » énumère-t-elle. De manière schématique, le travail avec cet outil s’effectue comme suit : les fichiers émanant du client sont chargés sur le programme auquel le traducteur se connecte. À partir d'une base, appelée mémoire de traduction, le programme génère des indications que le traducteur peut utiliser ou ignorer. Chaque traduction, réalisée dans le programme ou importée sur ce dernier, enrichit sa mémoire. Il faut mentionner que le fabricant du logiciel, par le biais d'une solution en nuage, propose aux utilisateurs d’accéder à une mémoire commune de traduction. En raison de la protection des données, Balajcza Services Linguistiques n’utilise toutefois que la base constituée à partir de ses propres traductions. Dans le cas d'un cabinet comme Balajcza, actif sur le marché depuis huit ans et traduisant plus de 2,5 millions de mots par an, disposer de sa propre mémoire de traduction constitue une ressource essentielle et accélère de façon significative la réalisation de certaines missions. « Dans la situation, en particulier, où des missions successives sont confiées par le même client, lorsque nous avons affaire à une terminologie spécialisée spécifique, la détention d’une telle base est inestimable », souligne Timea Balajcza.

La possibilité d’utiliser les indications générées automatiquement n’est pas la seule fonction du logiciel permettant d’augmenter la productivité du travail du cabinet. La technologie appliquée permet également à plusieurs utilisateurs-traducteurs d’accéder au même projet concomitamment. « Nos traducteurs travaillent souvent en parallèle sur différentes parties du même projet. Les fruits de leur travail sont ensuite fusionnés, en maintenant la cohérence de la traduction », explique la fondatrice du cabinet. Cette fonction est essentiellement appliquée dans le cas de projets extrêmement volumineux et complexes.

Le cabinet de traduction Balajcza a opté pour la version serveur du logiciel car elle offre le plus haut degré de sécurité et de confidentialité parmi les solutions existant à l’heure actuelle sur le marché. À cet égard, ni les solutions « en nuage » déjà mentionnées ni a fortiori celles qui sont gratuites ne sauraient lui être comparées. Le serveur sur lequel sont conservés les documents des clients de Balajcza se trouve sous le contrôle direct du cabinet. L’accès au programme est accordé, non seulement aux traducteurs employés par Balajcza, mais également à ceux de l’extérieur avec lesquels le cabinet collabore. Il n’est donc pas nécessaire de transférer les documents par le biais des canaux de transmission traditionnels tels que le courrier électronique, qui ne garantissent pas la sécurité. « Nous traduisons notamment des textes juridiques, marketing et financiers. Je ne peux pas imaginer que face aux exigences actuelles du marché relatives à la confidentialité et aux pénalités contractuelles élevées, un cabinet de traduction agissant de manière professionnelle puisse utiliser un logiciel CAT gratuit », affirme Timea Balajcza. Cependant, tous les clients ne se rendent pas compte du risque qui en découle. « Je connais des situations où l’application d’un outil gratuit de ce type par un cabinet s’est terminée par une « fuite » des textes faisant l’objet de la traduction sur l’Internet », rappelle-t-elle.

Même si, dans le langage courant, les deux concepts sont souvent confondus, la traduction assistée par ordinateur se distingue de la traduction automatique. La différence réside dans le degré d'intervention de l’homme et de la machine, à savoir le programme informatique, dans le processus de traduction d’un texte donné. Dans le cas du logiciel CAT, le programme informatique ne fait qu’assister le traducteur dans son travail, en augmentant ses performances. La traduction automatique, par contre, se déroule sans intervention humaine, uniquement par le biais d’algorithmes. L’un des exemples les plus connus actuellement de traduction automatique est le service gratuit Google Translate qui, selon les dires de Google lui-même, « traduit rapidement les mots, les expressions et les pages internet du polonais vers plus de 100 autres langues et vice-versa ».  Les outils de ce type s’adressent davantage aux utilisateurs d’appareils mobiles et ils fonctionnent bien pour la communication simple au quotidien, principalement dans les combinaisons linguistiques les plus fréquentes. Le cabinet de traduction Balajcza, en réponse aux attentes du marché, a récemment introduit dans son offre des traductions automatiques légèrement moins chères, accompagnées d’un service de correction par un traducteur du texte traduit. Néanmoins, le domaine d’application de ce type de traductions est très limité : elles ne sont effectuées que sur demande expresse du client et ne portent pas sur des documents confidentiels, destinés à être publiés ou à d’autres objectifs importants. Balajcza réalise les missions de traduction automatique à l’aide d'un programme payant et plus avancé que Google Translate. Même si, non seulement des opérateurs privés mais également le secteur public, comme la Commission Européenne, investissent dans le développement de la traduction automatique, son niveau de qualité n’atteint pas encore celui de la traduction humaine. Sur le site de la Commission Européenne, dans la section sur les avantages du service de traduction automatique CEF eTranslation, on peut lire : « Supports the work of translators, reducing the burden of routine translation and enabling them to focus on very specific or important sections of documents ». Ce qui signifie, d’après la traduction Google Translate qui est satisfaisante dans ce cas : « Soutient le travail des traducteurs en réduisant le fardeau de la traduction de routine et en leur permettant de se concentrer sur des sections de documents très spécifiques ou importantes ». La fondatrice du cabinet de traduction Balajcza, Timea Balajcza, est parfaitement consciente des limites de la traduction automatique en ce qui concerne la langue des affaires qui est vivante et bien loin de la routine : « Je ne peux pas imaginer que des textes tels qu’un menu de restaurant ou des textes marketing dans lesquels une langue spécifique, un certain langage, sont employés, puissent être à un quelconque moment confiés à une machine ». L’avenir dira si elle a raison.

 

Data publikacji: 2019-02-13 00:00:00

 

12 ANS

D'EXPERIENCE SUR LE MARCHÉ

 

1800

CLIENTS SATISFAITS

 

plus de 16 000 000

MOTS TRADUITS CHAQUE ANNÉE

 

plus de 250

PAIRES DE LANGUES

1500

TRADUCTEURS
EXPÉRIMENTÉS


400

TRADUCTEURS ASSERMENTÉS

300

TRADUCTEURS NATIFS

150

CORRECTEURS


plus de

10 000

PARTICIPANTS DE CONFERENCES SERVIS

70

ENSEIGNANTS

40

ENSEIGNANTS NATIFS


plus de 300

RÉFÉRENCES ÉCRITES

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Firma BALAJCZA sp. z o.o. realizuje projekt dofinansowany z Funduszy Europejskich i jest beneficjentem Programu Operacyjnego Inteligentny Rozwój 2014-2020, oś priorytetowa III ”Wsparcie innowacji w przedsiębiorstwach”, Działanie 3.3  Wsparcie promocji oraz internacjonalizacji innowacyjnych przedsiębiorstw”, Poddziałanie 3.3.1 „Polskie Mosty Technologiczne”.